L’art de transformer des déchets organiques divers en une substance riche et nourrissante pour le sol, appelée compost, a pris de l’ampleur ces dernières années. Cela est dû à sa double capacité à réduire le volume de nos poubelles tout en améliorant la santé de nos jardins. Le processus peut sembler simple au premier abord, mais il existe un certain nombre de erreurs courantes que même le jardinier le plus aguerri peut commettre, entravant ainsi le processus de compostage. Voici un guide destiné à vous aider à éviter ces pièges.
Ne pas comprendre l’équilibre entre les matières vertes et brunes
Le compostage n’est pas simplement un tas de déchets jetés sur une pile et laissés à se décomposer. Il s’agit d’un équilibre délicat entre les matières « vertes », riches en azote (par exemple, les restes de légumes), et les matières « brunes », riches en carbone (les feuilles mortes, la tonte). Une erreur commune chez de nombreux composteurs novices est d’ajouter trop de matières vertes par rapport aux matières brunes, créant un déséquilibre qui rend difficile pour les bactéries de faire leur travail. Il est recommandé d’utiliser environ deux tiers de déchets bruns pour chaque tiers de déchets verts pour maintenir un ratio approprié.
Oublier d’aérer le compost
Dans la nature, les bactéries et champignons sont chargés de décomposer la matière organique. Ce processus requiert une bonne aération pour fonctionner correctement. Ainsi, ne pas mélanger régulièrement votre tas de compost est une erreur courante qui peut conduire à une décomposition lente et inefficace. Pour remédier à cela, pensez à retourner votre compost toutes les deux semaines avec une fourche de jardin. Ceci aura également comme avantage de réduire les odeurs indésirables.
Ajouter des déchets inappropriés au compost
Même si le compostage permet de recycler une grande variété de déchets de cuisine et de jardin, tous les déchets ne sont pas adaptés au compost. Par exemple, il est déconseillé de mettre dans votre tas de compost, les os, produits laitiers, graisses animales, repas préparés ou cendres de charbon qui contiennent des substances pouvant perturber l’équilibre du compost. De même, évitez d’utiliser des plantes malades ou portant des parasites car elles peuvent contaminer votre sol fertile.
Ne pas contrôler l’humidité du compost
Trop ou trop peu d’eau peut entraver le processus de compostage. Un compost sain doit être maintenu à l’état de ‘mouillé comme une éponge bien essorée’. Beaucoup négligent cet aspect en laissant leur pile de compost devenir soit trop sèche, ralentissant ainsi la décomposition, soit trop mouillée, créant un environnement anaérobie défavorable à l’activité microbienne. Vérifiez régulièrement l’humidité de votre compost et ajustez si nécessaire en ajoutant de l’eau ou des matières brunes pour absorber le surplus d’humidité.
S’attendre à du compost « parfait »
Le dernier écueil important à éviter est de s’attendre à obtenir du compost parfaitement décomposé comme celui que vous pouvez acheter en magasin. Dans la réalité, votre compost maison ressemblera plus à un mélange de matière partiellement décomposée avec des morceaux reconnaissables de déchets organiques. N’oubliez pas, votre compost n’a pas besoin d’être « parfait » pour bénéficier à votre jardin. Même si certains déchets peuvent prendre plus de temps à se décomposer, ils continueront leur processus une fois en terre.
Erreur bonus : Ne pas commencer !
Bien que l’idée de commencer à composter puisse sembler intimidante, le véritable faux-pas serait de ne pas commencer du tout ! Le compostage est une pratique qui s’améliore avec le temps et l’expérience. Apprendre de vos erreurs fait partie intégrante du processus. Alors, lancez-vous et contribuez à un futur plus durable et respectueux de l’environnement !
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